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Patrick l'heureux propriétaire veille sur son trésor.

La fameuse œuvre fermée au regard des passants trop curieux.

Patrick nous dévoile prudemment son intérieur précieux.

En ce samedi 3 mars 2018, le soleil timide jusque-là avait décidé de baigner de ses rayons bienfaiteur le championnat du Comminges triplette à roquefort-sur-Garonne. Je me rendis sur les lieux pour essayer de recueillir les derniers potins boulistiques de ma région. Et la découverte que je fis me combla au plus haut point. Passant près d’un banc ou une triplette de pap’ys pétanqueurs se remettait d’une première partie harassante, juste à côté de l’un des joueurs se trouvait un objet qui attisa ma curiosité, cet objet qui pour le commun des mortels aurait pu passer inaperçu n’avait rien de banal, je me trouvais en présence d’une authentique œuvre d’art et pas n’importe quel art mais celui que l’on nomme depuis quelques années « l’art brut » pour les non-initiés le peintre et sculpteur  Jean Dubuffet désigne ce genre de productions faite par des personnes exemptes de culture artistique. Intrigué je pris l’objet entre mes mains et pendant que j’étais en train de l’examiner attentivement, le propriétaire qui n’était autre que le sympathique joueur bien connu Patrick Guy me l’arracha des doigts en me disant « tu sais Mimile que cet objet qui me sert de sacoche pour mes boules à une histoire extraordinaire » «ah bon? dis-moi Patrick raconte ».

« Cela remonte du temps de mon arrière-grand-mère Eulalie, c’était pendant la Première Guerre mondiale celle de 14 elle avait confectionné cette sacoche pour envoyer 4 belles oranges à son mari Prosper alors sur le front et Dieu sait qu’à cette époque ce genre d’agrume était rare et précieux, d'où la qualité du précieux emballage. Bien sûr Prosper qui était très méticuleux conserva cette sacoche tout le long de la guerre. Et c’est un jour que je l’ai trouvée miraculeusement dans le grenier et que j’ai décidé de m’en servir de porte boules en souvenir de mes arrière-grands-parents et il a même parachevé l’œuvre en inscrivant son nom de manière naïve respectant ainsi la pensée première de l’art brut.   J’ai trouvé cette histoire tellement touchante que je me suis empressé de vous la narrer. Ce brave tournevis (surnom que je lui ai gentiment donné en raison de son geste particulier pour tire une boule qui s’apparente davantage au geste torturé d’un menuisier qui visse une vis VBA dans une planche de novopan que du geste largement déployé et élégant d’un tireur usuel. Il est vrai que quelques fois mais ne l’ébruitez pas lors de chaudes journées d’été son vissage se transforme en dévissage conséquence de la forte odeur de houblon et de malt qui se dégage de quelques buvettes tentatrices, mais ça c’est une autre histoire.

Je te salue Patrick et même si je te charrie de temps en temps sait que je t’aime bien et que j’ai beaucoup de respect pour ta gentillesse et ta droiture, bonne vie l’ami.

PS : de plus vous pouvez à loisir lors d’un concours où il se trouve lui demander de vous montrer ce superbe objet et à la fin de sa carrière de bouliste il en fera don au musée de la pétanque à Saint-Bonnet-Le-Château, qui attend ce rare présent avec impatience.

      MIMILE.

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